Indignados

Avant-première du film Indignados à Marseille au cinéma Les Variétés en présence de Tony Gatlif à 20h hier soir, la grande salle est complète!!!
Le film nous plonge dans l'actualité d'une Europe révoltée. C'est au travers du regard de Betty, jeune africaine sans-papier débarquant en Grèce en plein cœur des manifestations des Indignés. Elle découvre au fur et à mesure de ses voyages clandestins, en France, en Espagne et en Grèce, que l'Europe n'est malheureusement pas un Eldorado!
Librement inspiré du livre de Stéphane Hessel, "Indignez-vous"(traduit en 40 langues), Tony Gatlif nous montre la révolte pacifique des Indignés, pour dire non à cette société, non à l'injustice, non au pouvoir des banques...


 Ce film n'est pas un documentaire, il n'y a pas de discours, très peu de paroles. La musique a une place importante, elle s'exprime comme les manifestants sur le même rythme.
Le film est ponctué de phrases du livre de Hessel, mais aussi de Slogans de banderoles, de graffitis...
comme : "Banquiers voleurs : responsables de la crise", "Le capitalisme tue", "Soyons réalistes demandons l'impossible" ... et celle-ci ci-dessous.

Voici les mots de Tony Gatlif concernant les indignés en France.
"On observe que ceux qui se révoltent en France de manière pacifique sont tout de suite contrés par des CRS beaucoup plus nombreux que les manifestants. Ils sont encerclés, embarqués comme dans aucun autre pays d’Europe. On dirait que les Indignés français font peur. Les Indignés sont encore à l’aube du prolongement politique de leur action. Ils savent qu’ils ne veulent plus de cette société qui ne profite qu’à ceux qui ont de l’argent. J’ai été frappé en tournant mon film de ne pas rencontrer de porte-parole du mouvement. Chaque Indigné est porte- parole de tous. J’aime filmer le réel, l’instant présent rare et précieux dans une fiction. Indignados n’est pas le réel fictionné mais une fiction au service du réel. Lorsque que en Grèce je filme une banderole où est écrit « Caméra et Démocratie ne vont pas ensemble » c’est pour démentir celui qui l’a écrite car il existe beaucoup de caméras démocratiques, toutes à travers l’œil de cinéastes et de leur point de vue. C’est une caméra de l’immédiat à travers les engagements de cinéastes et non de l’immédiateté au service du sensationnel. Au fond, les Indignés ne sont rien d’autres que les enfants de la société du spectacle de Guy Debord, un homme rare qui m’a beaucoup aidé à mes débuts avec Gérard Lebovici; des enfants qui réalisent tout à coup qu’ils ont été bernés par cette société du spectacle."

Sorti du film le 7 mars! Allez-y!

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